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Une migration réussie vers Amazon Web Services

Page d'accueil Amazon Web Services Dans un article précédent, je m’interrogeais sur la convergence à priori inéluctable entre les applications hébergées (SaaS) et le Cloud Computing, les infrastructures partagées. Un article de ZDNet complète ce point de vue, en relatant la migration d’un fournisseur d’applications hébergées, Helpstream, depuis un infrastructure « propriétaire » vers  le nuage d’Amazon Web Services.

Helpstream fournit une application de support pour 140 clients et 90.000 utilisateurs. Le constat fait par rapport à son infrastructure précédente était que ses serveurs n’étaient que très faiblement utilisés, sauf en cas de pic de charge. La migration vers AWS s’est déroulée sur 6 mois, selon le planning suivant :

  • Déplacement des sauvegardes des bandes vers S3, le service de stockage en ligne d’Amazon.
  • Apprentissage de EC2, le service de machines virtuelles d’Amazon, pendant deux mois.
  • Déplacement d’environ 85% du stockage vers S3 (principalement des pièces jointes aux bases de connaissance), ce qui a pris 1 mois.
  • La dernière phase fut la migration elle même, qui se déroula sur cinq heures pendant un week-end :
    • Arrêt du service pour maintenance
    • Configuration des serveurs EC2
    • Bascule des 15% de données restantes
    • Tests et validation
    • Modification des DNS pour adresser les nouveaux serveurs

Les bénéfices tels que rapportés par Helpstream se décomposent de la manière suivante :

  • Une application plus réactive
  • Possibilité par script de créer de nouvelles instance de machines pour pallier à un pic de charge
  • Réduction de 100% des coût d’infrastructure (serveurs, stockage, routeurs, etc)
  • Réduction de 21% des coûts de bande passante et d’espace dans le data-center
  • Réduction de 59% des coûts de surveillance et d’administration serveur.

Il est de plus très facile de proposer des environnements personnalisés pour les clients, ou de monter un nouveau site pour mettre une nouvelle version à disposition d’un groupe de béta-testeurs.

Un retour d’expérience concret qui suscitera des vocations, je l’espère !

L’article original sur le blog de Helpstream.

Des infrastructures partagées pour des applications partagées

Dans un article publié sur GigaOM, Greg Olsen (fondateur de coghead.com) pose une question intéressante : les fournisseurs d’applications hébergées (comme Salesforce.com par exemple) peuvent-ils survivre en bâtissant eux-mêmes leur infrastructure ?

Photo Ronnie Garcia (http://www.flickr.com/photos/ronniegarcia/)

Photo Ronnie Garcia

Traditionnellement, quand un acteur internet important met à disposition d’un large public une application web, il s’applique à créer de toute pièces une infrastructure informatique pour accueillir cette dernière : serveurs, baies de stockage, pare-feux, routeur et switchs, etc… Tout cela pour garantir la disponibilité et la tenue en charge de son application.

Aujourd’hui, des acteurs comme Amazon, avec ses services EC2 et S3, proposent d’appliquer à l’infrastructure les mêmes recettes que celles qui fondent le modèle économique des offreurs d’applications hébergées : un concept « Ã  la demande ».

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Gandi Hosting, une offre d’hébergement originale

Vous connaissez peut-être Gandi, l’une des nombreuses sociétés proposant l’enregistrement des noms de domaines. En son temps, Gandi avait révolutionné le petit monde des « registrars » en proposant des noms de domaines à des tarifs bien plus bas que la concurrence. Un de ses fondateurs, Laurent Chemla, avait fait sensation en publiant dans le Monde un article intitulé « Confessions d’un voleur » : il y dénonçait les tarifs pratiqués pour vendre « du vent », c’est à dire l’insertion dans une base de données d’un nouveau nom de domaine. Depuis, beaucoup d’eau a passé sous les ponts, et on trouve des noms de domaines quasi gratuits associés à des offres d’hébergement.

Quel rapport avec une offre d’hébergement ? Aucune, si ce n’est remettre cette entreprise citoyenne dans son contexte, même si depuis lors les dirigeants historiques ont fait place à une nouvelle équipe.

L’offre d’hébergement de Gandi

Depuis ce début d’année, Gandi ajoute à ses produits une offre d’hébergement basée sur la technologie de visrtualisation Xen ; pour faire court, vous n’avez pas accès à une machine physique pour vous tout seul, mais à une « tranche » (ou part dans la novlangue gandienne). Chaque tranche se voit associé des caractéristiques suivantes :

  • Processeur : 1/64ème d’un quadri Dual Core AMD
  • Mémoire : 256 Mo garantis + 512 Mo de Swap
  • Type de disque : RAID6
  • Bande passante : 1/64ème des capacités (soit env. 500Go de transfert mensuel)
  • Trafic inclus : illimité
  • Disque dur : 5 Go
  • Adresse IP : incluse

En agrégeant plusieurs tranches sur un même serveur, on va en augmenter la puissance, la mémoire vive, etc. Ce type d’offre me parait particulièrement intéressant pour des entreprises qui veulent pouvoir réagir dynamiquement à la fréquentation de leur site. Pourquoi immobiliser le prix de n serveurs et de leur infrastructure pour héberger un site ou une application qui va doucement monter en charge ?

Amazon, avec ses services Elastic Compute Cloud (EC2) et Simple Storage Service (S3) propose également la virtualisation des serveurs et l’accès simplifié (par service web) à des ressources de stockage partagées.

De ce que j’en ai vu, l’interface et la mise en oeuvre en sont moins facile que sur Gandi, qui a développé une interface permettant de d’acheter des tranches, d’affecter les serveurs et disques, sous trois modes :

  • Un mode expert où vous choisirez votre distribution
  • Deux modes assistés où vous construisez dans votre serveur à partir de briques pré-paramétrées (serveur web, serveur mail, serveur ftp, etc…)

Encore en version Beta, le service coûte 6 euros HT par tranche, ce qui n’est pas cher. Reste à voir quels seront les tarifs pratiqués lors du passage en production.