Une étude intéressante sur le marché anglais du travail collaboratif
Le blog de Paul Wilkinson, Extranet Evolution, est une source d’information tout à fait intéressante sur le marché du travail collaboratif en Grande Bretagne. Bien que collaborateur de l’un des principaux offreurs anglais (BIW), ses analyses sont toujours pertinentes (à condition de pratiquer la langue de Shakespeare, bien sûr). Dans un article récent, il donne des informations sur la taille globale et les performances relatives des différents acteurs de la collaboration sur ce marché.
Depuis la bulle des années 2000, le marché français a toujours regardé de l’autre coté de la Manche avec envie : les communiqués de succès des opérateurs, alliés à la structure de l’ingénierie à l’anglo-saxonne permettaient de croire à une adoption rapide du collaboratif par l’ensemble des acteurs du secteur de la construction.
Force est de constater que la taille du marché et de ses acteurs n’est pas dramatiquement plus importante qu’en France ; ainsi, le marché, vu au travers de ses principaux acteurs, pèse environ 18 M€, soit un peu moins du double du marché français (les avis sont _très_ partagés sur la taille de notre marché hexagonal). Paul fournit en particulier le tableau suivant :
Entreprise | Année fiscale | CA 2005 | CA 2004 | CA 2003 | Bénéfice 2005 | Bénéfice 2004 | Bénéfice 2003 |
BIW | 30 Sep | 4.018 | 3.018 | 2.691 | -0.192 | -0.516 | -0.816 |
BuildOnline | 31 Mar | 2.856 | 2.462 | 1.736 | -0.551 | -0.259 | -0.697 |
4Projects (estimation) | 31 Mar | 2.1 | 1.6 | 1.0 | 0.27 | 0.13 | 0.14 |
Business Collaborator (estimation) | 31 Dec | 1.9 | 1.476 | 0.935 | 0.030 | -1.837 | -0.349 |
Asite | 31 Dec | 1.529 | 1.674 | 1.697 | -1.327 | -3.962 | -2.457 |
D’après ces chiffres BIW est nettement devant le second de son marché, Build Online. Mais le plus étonnant, c’est que près de dix ans après leur fondation, la quasi totalité des acteurs majeurs du marché anglais sont déficitaires, avec pour certains une volatilité des déficits d’une année sur l’autre qui ne permet pas de dégager une tendance vertueuse.
Qu’en penser ? Quels sont les signes objectifs que ces entreprises envoient à leurs investisseurs pour qu’ils continuent à les soutenir contre vents et marées ?
Autant de questions dont les réponses intéresseraient probalement certains de nos champions nationaux…