Aconex et la gestion des fichiers de CAO

Robert Philipot a publié récemment sur le blog d’Aconex un article qui illustre à mon sens les différences culturelles entre les outils de collaboration anglo-saxons des solutions développées en France. Loin de moi l’idée de porter un jugement de valeur (on ne peut pas dire que le marché de la construction soit moins dynamique dans la zone pacifique !), c’est simplement la différence d’approche qui m’intéresse.

Robert explique donc dans son article comment gérer avec Aconex les fichiers en référence dans AutoCAD. Petite explication pour ceux qui ne seraient pas familiers des outils de CAO : lorsque l’électricien utilise un plan de l’architecte pour implanter ses chemins de câbles, il ne le copie pas dans son dessin, mais l’insère en référence ; ainsi, si l’architecte émet une nouvelle version de son plan, il lui suffit de détacher l’ancien et d’insérer le nouveau pour pouvoir lui-même modifier son plan. Pratique, élégant, mais source de casse-tête quand vous travaillez à distance : si vous n’envoyez que votre plan « père » sans que votre interlocuteur dispose des « fils » à un emplacement visible par AutoCAD, votre plan ne contiendra plus que ce que vous avez dessiné.

Dans les outils développés pour le marché français comme Mezzoteam, des modules additionnels d’aide à la production permettent d’automatiser la récupération de documents associés les uns aux autres ; en bref, si je demande à ouvrir un fichier AutoCAD, Mezzoteam récupérera automatiquement les fichiers en référence, utilisant même s’ils sont à jour les fichiers présents dans le cache local pour accélérer les transferts.

La méthode préconisée par Robert est plus conforme à ce qu’on trouve dans des outils génériques, puisque l’ensemble des opérations de récupération et de maintien des relations avec les références est réalisé manuellement par le CAD Manager ; on reconstitue ainsi un référentiel local qui va permettre aux opérateurs CAO de travailler.

On voit bien ici le « choc des cultures », avec d’un coté une exigence d’automatisation et de productivité, portée entre autres par les contraintes de l’assurance qualité, mais impliquant que chacun joue le jeu, et de l’autre une approche plus souple, moins performante sur le papier, mais également moins exigeante en terme d’organisation.

C’est donc à fronts renversés que s’opposent une fois de plus « rigueur » anglo-saxonne et « anarchie » latine !

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