Collaboration et formats de fichiers
Les utilisateurs de plateformes de travail collaboratif sont rapidement confrontés au choix du format de diffusion de leurs fichiers. En effet, l’utilisation de cette information partagée peut être double :
- Partager du contenu
- Partager de l’information
Dans le premier cas de figure, les fichiers vont être réutilisés par les destinataires de l’information. On pense par exemple aux documents graphiques : les plans de l’architecte sont destinés à servir de fond de plan aux lots techniques ; ceux-ci devenant lors de la phase de synthèse constituant d’autres plans. Les uns et les autres ont donc besoin du contenu des documents, et le format de partage est tout simplement le format natif des fichiers d’origine, comme par exemple le format DWG pour les documents AutoCAD. Cet usage est bien sûr réservé aux utilisateur qui possèdent les applications natives permettant l’ouverture de ces fichiers.
La seconde problématique est plus complexe ; en effet, l’équipe du projet va devoir choisir un format neutre, qui présente deux avantages :
- Il permet à tout utilisateur de la plateforme de prendre connaissance des documents qui les concernent, indépendament du logiciel qui a permis de les créer ; c’est particulièrement important pour les fichiers de CAO ou de planning.
- Il permet une restitution à l’identique du document original, sans interprétation d’aucune sorte pas de script de tracé, de gestion des couleurs, des épaisseurs ou des calques. En ce sens, il constitue un « équivalent papier électronique ».
De ces deux avantages, le second me parait le plus essentiel. En effet, une simple erreur de gestion des calques ou des références externes lorsque vous ouvrez un fichier de CAO peut fausser complétement l’interprétation du document.
Si certains grands anciens se souviennent encore des fichiers de traçage au format HPGL (les fameux fichiers PLT !), deux formats se sont affirmés dans les dernières années comme vecteurs de diffusion de fichiers neutres : le format DWF lancé par AutoDesk et le format PDF d’Adobe.
- DWF : parfaitement adapté aux fichiers issus d’AutoCAD. Produit des documents très compacts, et qui conservent une partie de l’intelligence du dessin. Il existe également une imprimante DWF qui autorise la conversion des autres types de documents (Word, Excel, et autres). Il est principalement utilisable sous WIndows, même si des initiatives tierces permettent son utilisation sur d’autres systèmes d’exploitation (par exemple MacDWiff)
- PDF : Le standard de fait. La quasi totalité des ordinateurs est équipé d’un lecteur PDF, et il existe des solutions gratuites de création de fichiers PDF, comme PDFCreator. Il est également disponible pour la lecture et l’écriture sur de nombreuses plateformes (Linux, Mac OS X, Windows Mobile, etc). Même si des efforts ont été consentis dans le domaine de la CAO, les fichiers produits restent globalement plus gros que ceux produits par le DWF. une certaine intelligence des documents de CAO peut être retenue (liste des layers par exemple), mais à condition de rester sur les outils Adobe tant en écriture qu’en lecture.
Pour ce qui concerne nos clients, on peut dire que le choix est unanime : ils ont sélectionné le format d’Adobe, principalement pour son universalité : tout le monde a déjà ouvert un fichier PDF, chacun a Acrobat Reader installé sur sa machine. L’inconvénient du poids des fichiers est aujourd’hui peu important dans un contexte d’accroissement constant des débits du web ; pour ce qui concerne le manque d’intelligence du fichier PDF par rapport au fichier DWF, c’est plutôt un avantage comme nous l’avons vu plus haut.
Bref, à moins que vous n’échangiez que des documents de CAO, avec des partenaires que vous connaissez et qui ont installé la visionneuse DWF sur leur poste, je vous conseille plutôt de choisir PDF comme format neutre.
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